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Attentats de janvier 2015: les personnes définitivement condamnées


Samedi 10 septembre 2022 à 12h06

Paris, 10 sept 2022 (AFP) — En décembre 2020, la cour d'assises spéciale de Paris statuant en premier ressort a condamné treize personnes pour leur rôle dans les attentats de janvier 2015 ayant visé la rédaction de Charlie Hebdo, des policiers et le magasin Hyper Cacher.

Deux d'entre elles ont été jugées par défaut. En l'absence d'appel, les condamnations de neuf autres pour des infractions terroristes ou de droit commun sont définitives. La majorité de ces hommes sont cités comme témoins au procès en appel de leurs deux anciens coaccusés qui s'ouvre lundi à Paris.

Condamnés pour terrorisme

- Willy Prévost

Ce proche d'Amedy Coulibaly purge une peine de treize ans de réclusion criminelle, assortie d'une période de sûreté des deux tiers.

Les magistrats professionnels avaient estimé que l'homme, qui a reconnu l'achat de matériel pour le tueur de l'Hyper Cacher, avait "pleinement connaissance de l'existence d'un projet criminel" terroriste, "même s'il n'en connaissait pas avec précision les détails".

- Nezar Mickaël Pastor Alwatik

Cet ancien codétenu de Coulibaly, dont l'ADN a été retrouvé sur deux armes appartenant au jihadiste, a été condamné à 18 ans de réclusion, dont deux tiers de sûreté, pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Pour les juges, il "connaissait non seulement l'idéologie radicale" d'Amedy Coulibaly mais "la partageait".

Condamnés pour des infractions de droit commun

- Christophe Raumel

Il était le seul à avoir comparu libre sous contrôle judiciaire à l'audience à l'automne 2020. Condamné à quatre ans d'emprisonnement pour avoir participé à l'achat notamment de gilets tactiques et de couteaux pour Amedy Coulibaly, qu'il ne "fréquentait que très peu", il n'est pas retourné en prison.

- Saïd Makhlouf

L'ex-ambulancier a été condamné à une peine de huit ans de prison pour avoir apporté un soutien logistique à Amedy Coulibaly en recherchant des armes, sans connaître toutefois la nature des projets du jihadiste selon les juges qui ont abandonné la qualification terroriste à son encontre.

- Mohamed Farès

Condamné à huit ans d'emprisonnement pour son rôle d'intermédiaire dans la recherche d'armes, ce Lillois a été la dernière personne mise en cause dans le dossier, alors qu'il purgeait une peine de prison dans une affaire de stupéfiants. Il est toujours incarcéré.

- Abdelaziz Abbad

Le trafiquant originaire de Charleville-Mézières purge une peine de dix ans de prison pour avoir recherché des armes, mais les juges n'avaient relevé chez lui "aucune adhésion à une quelconque idéologie terroriste ayant pu motiver ses actions".

- Miguel Martinez

Il a été condamné à sept ans d'emprisonnement pour avoir transporté un sac d'armes, sans qualification terroriste. Il est actuellement en libération conditionnelle.

- Metin Karasular

Le Belge d'origine Kurde a été condamné à huit ans de prison pour avoir fourni des armes. Les juges ont estimé que "bien qu'ayant fréquenté Amedy Coulibaly", il n'avait pas "connaissance" de sa radicalisation ni "de ses idées jihadistes".

- Michel Catino

Le Belge addict aux jeux d'argent, bientôt 70 ans, a été condamné à cinq ans d'emprisonnement pour la recherche d'armes, sans qualification terroriste.

Condamnés par défaut

- Hayat Boumeddiene

La compagne d'Amedy Coulibaly et figure du jihad féminin, introuvable depuis sa fuite en Syrie quelques jours avant les attentats, a été condamnée en son absence à trente ans de réclusion criminelle dont deux tiers de sûreté pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et financement du terrorisme.

- Mohamed Belhoucine

Considéré comme le mentor d'Amedy Coulibaly, dont il a rédigé le serment d'allégeance au groupe Etat islamique (EI), l'ancien étudiant en école d'ingénieur présumé mort en Syrie a été condamné par défaut à la réclusion criminelle à perpétuité, avec 22 ans de sûreté, pour complicité des assassinats terroristes commis par Coulibaly.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.