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Ankara réclame l'extradition des rebelles kurdes du PKK arrêtés en Europe


Jeudi 14 février 2013 à 18h23

ANKARA, 14 fév 2013 (AFP) — Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a réclamé jeudi l'extradition vers la Turquie des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) arrêtés lors du récent coup de filet réalisé en France et en Espagne dans les milieux kurdes.

"Tant que ces terroristes ne (nous) sont pas remis, les pas effectués en ce moment n'ont aucun sens pour nous, parce que ce que nous voulons, c'est des résultats", a déclaré M. Erdogan à Ankara lors d'une conférence de presse avec son homologue géorgien Bidzina Ivanichvili.

"Il y a entre nous des accords d'extradition, des accords de lutte en commun contre l'organisation terroriste. Celle-ci a été officiellement admise comme une organisation terroriste, ce qui a conduit à l'ouverture de milliers de procès dans ces pays, mais il n'y a pas de résultats", a-t-il commenté.

Les propos de M. Erdogan interviennent alors que des sources judiciaires françaises ont révélé mardi la récente interpellation de 17 Kurdes dans le sud-ouest de la France, dans le cadre d'une enquête antiterroriste sur des tentatives d'extorsion de fonds au profit du PKK.

Les personnes interpellées, dont l'une notamment serait "un membre important de l'organisation en France" selon ces sources, sont soupçonnées de tentatives d'extorsion de fonds aux dépens d'artisans d'origine kurde de la région.

En Espagne, le ministère espagnol de l'Intérieur a annoncé l'arrestation mardi de six Kurdes dans le cadre d'une opération qui a permis le "démantèlement de l'appareil de financement et d'extorsion du PKK en Espagne".

Le PKK est considéré comme un mouvement terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les États-Unis.

En 1984, il a déclenché une rébellion sécessionniste dans le sud-est de la Turquie, région pauvre et sous-développée, peuplée majoritairement de Kurdes. Le conflit a fait plus de 45.000 morts depuis cette date, selon l'armée.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.