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Ankara et Bagdad peuvent coopérer sur le problème kurde (dirigeant irakien)


Samedi 20 decembre 2008 à 16h55

ANKARA, 20 déc 2008 (AFP) — Le vice-président irakien Tarek al-Hachemi a souhaité samedi qu'Ankara et Bagdad travaillent ensemble pour régler le problème de la rébellion kurde dans les montagnes du nord de l'Irak, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

De récentes initiatives pour régler le problème en commun permettront de "mettre fin aux activités de l'organisation terroriste PKK de part et d'autre de la frontière et d'améliorer les relations bilatérales", a dit M. al-Hachemi cité par Anatolie.

Des centaines de militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes de Turquie), considéré comme une organisation terroriste par Ankara, les Etats-Unis et l'Union européenne, sont réfugiés dans les montagnes du nord de l'Irak d'où ils lancent des attaques contre la Turquie.

La Turquie a accusé à diverses reprises les Kurdes irakiens, qui dirigent une administration autonome dans la région, de tolérer et même d'aider le PKK tout en affirmant vouloir poursuivre le dialogue avec eux.

Les Kurdes irakiens sont prêts à apporter leur aide contre le PKK, a expliqué M. al-Hachemi, selon l'agence Anatolie, en ajoutant que le président irakien Jalal Talabani qui est Kurde, lui avait demandé de transmettre "un message fort" à Ankara selon lequel "les Kurdes irakiens sont ouverts à une amélioration des relations" avec la Turquie.

Le PKK a lancé en 1984 une campagne armée pour obtenir l'autonomie du sud-est de la Turquie, une région peuplée majoritairement de Kurdes. Le conflit a fait 44.000 morts.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.