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Le pape François téléphone à des réfugiés irakiens au Kurdistan


Mercredi 24 decembre 2014 à 18h22

Cité du Vatican, 24 déc 2014 (AFP) — Le pape François a téléphoné mercredi à des réfugiés irakiens dans le camp d'Ankawa près d'Erbil au Kurdistan irakien, leur confiant qu'il pensait particulièrement aux enfants et aux personnes âgées à l'occasion de Noël.

"Dans mon coeur, il y a les enfants et les personnes âgées. Les enfants innocents, les enfants morts, les enfants exploités. Pensons aux enfants tandis que Jésus vient chez nous. Et je pense aussi aux grands-parents, aux anciens qui ont déjà traversé la vie et qui subissent cette croix", a-t-il dit au téléphone à des réfugiés arrivés l'été dernier de Mossoul et de la plaine de Ninive dans ce camp. Ils avaient été chassés de leurs maisons par l'offensive de l'organisation Etat islamique (EI).

A quelques heures de la célébration de la messe de minuit dans la basilique Saint-Pierre, Jorge Bergoglio a pu les joindre brièvement grâce à une liaison satellitaire assurée par la chaîne catholique TV 2000.

"Chers frères, je suis proche de vous, très proche de tout mon coeur. Dieu vous donne les caresses de sa tendresse", a-t-il dit, selon des propos reproduits par l'agence de presse italienne AGI.

Lundi, François avait adressé une longue lettre aux chrétiens d'Orient, les exhortant à la "persévérance" en dépit des difficultés.

Il avait dénoncé une "organisation terroriste, de dimensions autrefois inimaginables, qui commet toutes sortes d'abus" et "frappe de manière particulière certains d'entre vous chassés de façon brutale de leurs propres terres, où les chrétiens sont présents depuis les temps apostoliques".

François avait évoqué la souffrance des femmes, des enfants, des personnes âgées qui "doivent affronter la rigueur de l'hiver sans un toit": cette souffrance "crie vers Dieu et fait appel à l'engagement de tous", avait-il affirmé, exhortant à une solidarité concrète des Eglises plus riches.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.