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Syrie: début de patrouilles russes et turques à Tal Rifaat


Mardi 26 mars 2019 à 14h42

Ankara, 26 mars 2019 (AFP) — La Turquie et la Russie ont lancé mardi des patrouilles coordonnées dans la région de Tal Rifaat, dans le nord de la Syrie, contrôlée par une milice kurde, a annoncé le ministère turc de la Défense.

"Pour garantir le cessez-le-feu à Tal Rifaat, pour garantir la stabilité et prévenir les attaques contre nos éléments, (...) les forces armées turques et russes ont commencé leurs premières patrouilles coordonnées séparées", a déclaré le ministère dans un communiqué.

La tenue de discussions entre les deux parties en vue de lancer de telles patrouilles avait été annoncée il y a deux semaines.

Tal Rifaat, située au nord d'Alep, est contrôlée par les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde syrienne alliée de Washington mais considérée comme "terroriste" par Ankara.

Des échanges de tirs ont fréquemment lieu entre les YPG et des positions occupées par les soldats turcs et des rebelles syriens appuyés par Ankara dans la région d'Afrine, à l'ouest de la ville.

En décembre dernier, un soldat turc y a ainsi été tué par des tirs des YPG depuis Tal Rifaat, selon le ministère turc de la Défense.

Ankara a plusieurs fois menacé d'y lancer une offensive, mais Moscou s'y oppose.

Les deux pays coopèrent étroitement sur le dossier syrien, bien que la Russie soutienne le régime de Bachar al-Assad et la Turquie les groupes rebelles cherchant à le renverser.

Ils ont ainsi conclu avec l'Iran un accord qui a permis une trêve relative dans la région d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.

Au début du mois, la Turquie a annoncé le début de patrouilles russes et turques de part et d'autre de la limite de la province d'Idleb.

La présidence turque a par ailleurs annoncé samedi que le président Recep Tayyip Erdogan se rendrait en Russie le 8 avril.

Déclenchée en 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 360.000 morts et plusieurs millions de déplacés. Le conflit s'est nettement compliqué avec l'intervention de nombreux pays étrangers aux intérêts divergents.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.